Le chinois est la langue la plus parlée dans le monde, mais c’est aussi l’une des plus difficiles à maîtriser pour les Occidentaux. Son système d’écriture comporte des milliers de caractères à connaître, et c’est également une langue tonale, dont la prononciation constitue un challenge pour les apprenants.
Alors, pourquoi apprendre le chinois ? Tout d’abord, parce que la Chine est un acteur essentiel de l’économie mondiale et des affaires internationales. De plus, ce pays a une histoire fascinante, et sa culture a longtemps influencé ses voisins ainsi que l’Occident.
Apprendre une langue étrangère exige de la pratique et une certaine autodiscipline. Vous êtes intéressé par l’apprentissage du chinois mandarin, mais vous ne savez pas par où commencer ? Voici quelques réflexions qui pourront vous guider pour démarrer votre apprentissage.
Avec le développement d’internet, des moyens de communication, de la Visio-conférence et des applications sur nos smartphones, il existe de nombreuses façons de se lancer dans l’apprentissage du mandarin. Et ces nombreux choix peuvent parfois être déroutants.
Globalement, il existe deux grandes façons d’apprendre le chinois : en autodidacte ou avec un professeur, même si ensuite elles se déclinent en plusieurs variantes.
Apprendre seul le chinois, en autodidacte, est le choix fait par beaucoup d’étudiants. Il existe de nombreuses ressources sur internet, des formations gratuites ou payantes, des applications pour smartphone. Si l’offre est large, elle est parfois confuse, et n’est pas pour autant adaptée à tout le monde.
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Si apprendre le chinois en autodidacte demande beaucoup d’auto-discipline, ces formations doivent aussi être obligatoirement complétées par une partie orale, afin de mettre en pratique ce que vous avez appris. Si vous avez des amis ou un conjoint chinois avec qui vous pourrez parler, et qui pourront vous expliquer certaines subtilités de la langue et corriger vos erreurs, alors cela pourra être une bonne solution.
Pourtant, chez TopChinois, nous recevons régulièrement des étudiants qui avaient commencé leur apprentissage en autodidacte mais qui n’arrivent plus à progresser. Ils connaissent les bases, mais sont souvent incapables de tenir une petite conversation.
Les cours dans une école de chinois sont dispensés par des professeurs diplômés, qui proposent un enseignement progressif et adapté au niveau de chacun. Et chez TopChinois nous ajoutons également un aspect ludique (pour que cela reste un plaisir d’apprendre).
Dans une école, vous avez le choix de suivre des cours en petits groupe (de niveau homogène) ou des cours particuliers pour un programme sur mesure, établi selon vos besoins et vos objectifs.
S’il y a un aspect de la langue chinoise qui est déroutant, c’est que la façon dont un mot est écrit ne donne aucune indication sur la façon dont il est prononcé. L’écriture chinoise n’est pas phonétique.
Heureusement, il existe un « alphabet chinois » que l’on appelle le Pinyin. Cela ne remplace pas les caractères chinois en tant que système d’écriture, le Pinyin sert uniquement à indiquer la prononciation des caractères, et il est largement utilisé dans les écoles et les livres, y compris en Chine pour apprendre le chinois aux enfants.
A chaque syllabe de la langue chinoise, est ainsi associée une écriture dans l’alphabet latin.
Certaines de ces syllabes ont une prononciation très proche du français, par exemple « ma » ou « sha » ne posent aucune difficulté.
Par contre « xi » va se prononcer quelque part entre le « si » et le « chi » en français. Et « ci » va se prononcer un peu comme « tsi ».
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Une des particularités de la prononciation en chinois, est que les tons tiennent une place très importante. Le ton, c’est la variation du niveau de la voix lorsque vous prononcez une syllabe. En chinois, il y a 5 tons :
– Le premier ton est plat et assez haut
– Le deuxième ton est montant
– Le troisième ton descend puis remonte
– Le quatrième ton descend
– Enfin, le cinquième ton est court et assez neutre
Ce qui est important de comprendre, c’est que le ton fait partie du mot. Ne pas utiliser le bon ton, c’est ne pas utiliser le bon mot, avec le risque de ne pas se faire comprendre.
Sur les mots écrits en Pinyin, le ton est précisé avec un accent sur la voyelle.
Par exemple : shuìjiào (睡觉) signifie « dormir » tandis que shuǐjiǎo (水饺) signifie « ravioli (cuit dans l’eau) ». Sur ces deux mots, les Pinyin sont les mêmes, seuls les tons changent. Si vous utilisez des mauvais tons, vous risquez de dire que vous voulez dormir au lieu de dire que vous voulez manger des raviolis !
Au début, vous allez forcément faire des erreurs, c’est normal, c’est quelque chose qu’il faut travailler sur la durée.
La prononciation de la langue chinoise est sur certains points très différente du français. Il y a des sons qui seront nouveaux (et pas forcément faciles à prononcer au début). Et une syllabe peut se prononcer dans plusieurs tons.
Il est important de commencer à écouter du chinois, et de vous imprégner de ces nouveaux sons, de la mélodie de la langue. Vous avez appris à parler en écoutant vos proches, et votre cerveau a naturellement intégré tous ces sons. Faites de même avec le chinois.
Regardez des films ou des séries en chinois, écoutez des podcasts, et essayez « d’écouter la langue », de retrouver les Pinyin et les tons, même si vous ne comprenez rien à ce qui est dit.
Améliorer son écoute est une compétence qui ne s’acquiert pas du jour au lendemain et qui demande beaucoup de temps.
Donc autant commencer le plus tôt possible, surtout que cela vous fera souvent découvrir des films et des séries que vous ne connaissez pas, et qui vous permettront de mieux comprendre certains aspects de la culture et de la société chinoise.
Si connaître le Pinyin est essentiel pour savoir comment parler en chinois, cela ne vous permettra pas de lire ni d’écrire. La mémorisation des caractères chinois (les hanzi) est ici cruciale, et c’est quelque chose qui fait souvent peur aux étudiants.
Certains préconisent « la force brute » pour les apprendre, souvent avec des méthodes à base de flashcards. Même si elles fonctionnent bien, et permettent d’apprendre des centaines de caractères en quelques mois, elles demandent par contre beaucoup de travail et d’effort.
Il y a aussi une méthode plus douce, mais aussi plus longue.
Commencez déjà par vous familiariser avec les caractères correspondant au vocabulaire que vous connaissez. Quand vous écrivez une phrase en chinois, vous pouvez l’écrire en Pinyin (pour savoir comment la lire), mais rajoutez toujours la version avec les caractères chinois. Au fil des semaines, votre cerveau va « imprimer » les images de ces caractères et vous saurez les reconnaître sans vraiment jamais les avoir appris.
Ensuite, essayez de reconnaître les différents éléments qui composent un caractère. On appelle cela les clés, ou les radicaux, et certains reviennent souvent. Il faut les considérer comme les briques de base qui constituent les caractères chinois.
Par exemple, le caractère 明(míng) qui veut dire « brillant », est composé de la clé du soleil 日 et de la clé de la lune 月.
Pour les caractères plus complexes, vous pouvez même inventer une petite histoire qui va vous aider à mémoriser les différentes clés qui les composent.
Par exemple 矮(ǎi) veut dire « petit, bas, court ». Il est composé des clés de la flèche 矢, de la céréale 禾 et de la femme 女. Ainsi « une femme portant un sac de céréales sur son dos est assez basse pour passer sous les flèches » !
Surtout, ne faites pas l’impasse sur les caractères chinois, en vous contentant du Pinyin. L’expression orale et l’écriture sont les deux aspects indissociables de la langue chinoise. Même si à l’époque moderne, les caractères chinois sont saisis sur un clavier en tapant le Pinyin, il y a souvent plusieurs caractères possibles pour un même Pinyin, et il faut savoir lequel choisir !
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Quelle que soit la façon dont vous voulez apprendre le chinois, il y a un ensemble de notions qui vont vous servir tout le temps. Par exemple, apprendre les nombres en chinois, ou encore savoir dire l’heure ou la date.
Comme ces concepts fonctionnent un peu différemment en chinois qu’en français, il faut du temps et un peu de pratique pour qu’ils deviennent naturels.
La structure des phrases en chinois peut sembler bizarre, et c’est parfois très différent du français. Pourtant, ces règles grammaticales sont cohérentes. Une fois que vous aurez commencé à saisir les modèles, vous pourrez continuer à faire toutes sortes de phrases de base avec les mots que vous avez déjà appris.
Plutôt que d’apprendre des règles de grammaire ou des phrases toutes faites, apprenez plutôt des « modèles de phrase ». C’est-à-dire des phrases ayant une certaine structure, et que vous pouvez réaliser facilement en changeant simplement quelques mots.
Une fois que vous avez appris suffisamment de mots et que vous avez acquis quelques notions de grammaire de base, vous devriez commencer à essayer de former vos propres phrases, même si elles peuvent paraître simples.
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La clé de la réussite de l’apprentissage du chinois, c’est de travailler régulièrement. Nous avons tous des vies biens chargées, entre les obligations professionnelles et familiales, et il n’est pas toujours facile de trouver du temps libre. Du moins, c’est ce que vous pensez.
Mettez à profit les « temps morts » de votre journée, par exemple si vous prenez les transports en commun, vous pouvez travailler votre chinois pendant une partie du trajet.
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Vous pouvez également vous lever 10 minutes plus tôt le matin, et lorsque tout le monde dort encore, vous pouvez vraiment travailler efficacement, même pendant une courte période de temps. Évitez par contre de travailler tard le soir, surtout si vous êtes fatigués.
Essayez de dire des phrases en chinois sur ce que vous êtes en train de faire. Vous allez faire des courses ? Vous partez au travail ? Vous préparez à manger ? Comment allez-vous dire cela en chinois ?
Tout au long de la journée, il y a de nombreuses occasions de pratiquer la langue et de réviser ce que vous avez déjà appris.