Bonjour à tous, aujourd’hui, je vous propose de nous plonger dans un sujet qui fait débat : l’investissement des chinois en France. On en entend beaucoup parler, rachats stratégiques, atteintes à la souveraineté nationale. Il est temps de dénouer le vrai du faux et de comprendre ce que représente réellement ces investissements. Cela vous permettra également d’y voir plus clair si vous avez ou souhaitez développer des liens avec des entreprises chinoises.
Le lundi 16 mai 2011, à Beijing, le président du conseil européen de l’époque, Herman Van Rompuy, exprimait à la Chine sa reconnaissance pour “la grande confiance manifestée dans la zone euro, tant en termes d’investissements directs qu’à travers sa politique de réserve”.
L’Europe frappée par la crise économique de 2008 peine à se remettre et les investissements chinois permettent de remettre en marche la machine européenne vieillissante.
En 2009, la Chine a investi à l’étranger 43,3 milliards de dollars, soit 6,5% de plus qu’en 2008. En 2010, le chiffre serait de 60 milliards de dollars. Depuis l’an 2000, les investissements chinois à l’étranger ont été multipliés par 20. En 2011, la faiblesse de nos économies européennes permet à Beijing d’être titulaire de 7% de la dette, soit 630 milliards d’euros. Les chiffres actuels sont assez flous, je n’ai donc pas d’informations complémentaires.
La chimie et plasturgie (13% des projets),les équipements électriques, électroniques et informatiques (12%), les transports ou la logistique (10%) étaient en 2010 les principaux secteurs d’investissements des grandes firmes chinoises.
Depuis les rachats se sont diversifiés et aucun secteur n’est épargné. On peut tout de même noter un attrait particulier pour l’hôtellerie, les produits de luxe et les domaines vignobles dont les chinois raffolent. Voici quelques exemples :
Racheté en 2015 par Fosun, le Club Med a été valorisé pour un montant de 939 millions d’euros. Le but était de pouvoir atteindre les marchés chinois en plein essor.
En 2015 Jin Jiang a racheté Louvre Hotels Group, connu sous ses marques Campanile, Kyriad ou Première Classe pour 1,3 milliard d’euros. Ces rachats sont souvent dans le but de voir s’ouvrir les portes du marchés chinois souvent fermées à la concurrence étrangère.
Le domaine de la mode a donné lieu à des rachats stratégiques. Ainsi Lanvin a été la cible d’un investissement de Shaw-Lang Wang dès 2001 (ça remonte, comme quoi les investissements chinois en France ne datent pas d’hier) et en février 2018, Fosun a acquis la majorité de Lanvin, la plus ancienne maison de couture parisienne encore en activité.
Reward Group (chinois) a confirmé l’achat de 3000 hectares dans l’Allier et l’Indre pour y cultiver du blé bio. De leur côté, les vignobles français sont la cible d’innombrables investissements de milliardaires chinois : environ 165 châteaux et domaines sont contrôlés par des investisseurs chinois . En 2015, un domaine du Languedoc passait pour la première fois sous pavillon chinois.
La France est au coeur de l’Europe, et c’est un des moteurs de l’Union Européen. Elle dispose d’un réseau d’infrastructure très développé (route, voies de chemin de fer, ports, aéroports). Dans les projets d’investissement la fiscalité rentre aussi beaucoup en compte or les bases d’imposition,
au niveau foncier ou de l’énergie sont parmi les plus faibles d’Europe. Ce qui signifie, au regard des firmes, une rentabilité plus grande et une sécurité des investissements assurée par l’Etat.
Il y a plusieurs avantages à ses investissements, tout n’est pas négatif. On peut citer par exemple les nombreux emplois créé ou sauvegarder par ces rachats. D’autant plus que ce sont souvent des travails qui requiert un certain niveau de qualification. Cela coïncide avec la capacité des salariés en France.
Le groupe chinois COFCO a acquis le château de Viaud, un vignoble bordelais bénéficiant de l’appellation Lalande de Pomerol. On sait que la négociation a été longue, près de trois ans, au total 10 millions d’euros sont déboursés, mais le propriétaire espère obtenir d’autres fonds pour développer ses autres propriétés. La principale problématique de ses rachats de vignoble français est la fuite de savoir ancestraux. Et, principalement la perte d’un grand nombre de grand cru dont la production resterait en France mais qui ne serait plus aux mains de français, mais bien d’investisseurs étrangers.
Il faut observer que, lors de l’exposition Vinexpo en 2010 à Hong Kong, la moitié des 8500m2 étaient réservés aux vins de France. La demande est en
forte augmentation mais c’est d’abord une question culturelle.
Je pense avoir fait un tour rapide du sujet et vous avoir donné un ordre d’idée des différents investissements fait par des chinois en France. A savoir que le marché est en constante évolution. C’est un blog qui sort un petit peu de l’ordinaire, plus économique. N’hésitez pas à nous dire en commentaire si il vous a plu, si les informations qu’il contient sont pertinentes. En attendant, merci à vous de votre fidélité.
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