Dans le monde des familles franco-chinoises, le quotidien devient souvent un terrain d’expérimentation culturelle et d’aventures inattendues. Imaginez un peu : d’un côté, la culture française avec son attachement à l’intimité, ses repas bien structurés, et ses habitudes matinales. De l’autre, la culture chinoise, où la famille est au centre de tout, où les repas sont un mélange joyeux de tout et de rien, et où les journées commencent bien avant le lever du soleil.
Quand ces deux univers se rencontrent sous le même toit, on ne s’ennuie jamais ! La vie dans une famille franco-chinoise est pleine de surprises et dans cet article, nous allons explorer ces petites particularités et ces anecdotes qui font sourire, rire, et parfois lever les yeux au ciel.
Il est vrai que ces anecdotes peuvent sembler exagérées, voire caricaturales, mais elles reflètent pourtant des situations authentiques vécues par certains de nos élèves. Chaque histoire est issue de leur quotidien et de leurs expériences réelles, au croisement de deux cultures riches et différentes.
Ces moments de vie, souvent racontés avec humour et dérision, montrent à quel point les rencontres peuvent être à la fois déstabilisantes et enrichissantes. Loin de stéréotypes simplistes, ces anecdotes révèlent la complexité et la beauté des relations franco-chinoises, où l’on apprend à évoluer entre traditions, habitudes, et petites incompréhensions. Chez Top Chinois, nous croyons que ces récits, aussi cocasses soient-ils, sont des trésors d’apprentissage et de compréhension mutuelle, qui aident à construire des ponts entre les cultures.
En Chine, la famille n’est pas juste une partie de la vie, elle en est le cœur. Les liens familiaux sont sacrés et passent bien avant tout le reste. Contrairement à la France, où l’on apprécie une certaine indépendance et une vie privée bien gardée, en Chine, la famille a une place centrale. Résultat ? Lorsque vous mariez un Chinois ou une Chinoise, vous mariez aussi sa famille… et tout ce qui vient avec !
Si vous pensiez que la belle-famille allait juste passer dire bonjour de temps en temps, vous pourriez avoir une petite surprise. Attendez-vous à des séjours prolongés de plusieurs semaines, voire plus ! Cela peut déjà se comprendre par la distance entre les deux pays, vous n’allez pas leur demander de prendre un visa et faire 12 heures d’avion uniquement pour le week-end.
Et quand la famille chinoise arrive, elle ne se contente rarement de rester spectatrice. Elle a souvent son mot à dire sur tout, des choix de décoration de la maison à la manière dont vous cuisinez, en passant par l’éducation des enfants.
Ce qui pourrait ressembler à une « intrusion » pour certains Français est, dans la culture chinoise, une preuve d’amour et d’implication. Car dans leur esprit, plus la famille est présente, plus les liens sont forts. C’est leur façon de montrer qu’ils tiennent à vous et qu’ils vous considèrent comme l’un des leurs. Alors, la prochaine fois que vous voyez la belle-famille arriver avec des valises pour plusieurs semaines, rappelez-vous que c’est avant tout une marque d’affection.
Si vous avez déjà essayé d’apprendre le chinois, vous savez que la prononciation est un véritable art… et une source infinie de frustrations ! Mais ce n’est rien comparé à ce qui vous attend quand votre famille chinoise décide de devenir votre professeur particulier. Et attention, pas n’importe quel professeur : un professeur qui n’hésite pas à corriger, même quand il a tort.
Ah, le fameux « wo si » au lieu de « wo shi », ou encore « tsi fan » et non « tchi fan ». Ces petites corrections deviennent rapidement un rituel, avec le beau-père qui vous interrompt : « Non, non, tu dis ça mal ! Il faut dire ‘wo si’, pas ‘wo shi’ ! » Vous insistez gentiment sur la prononciation correcte, mais rien n’y fait. À la fin, le seul choix qui reste est de sourire, hocher la tête et se dire qu’après tout, on ne va pas se battre sur un « shi » ou un « si ».
La meilleure stratégie est sans doute de prendre tout cela avec humour. Après tout, la prononciation chinoise est un défi, même pour les natifs d’une région à l’autre ! Et puis, ces petites querelles de prononciation finissent par devenir des souvenirs amusants qui enrichissent le quotidien d’une famille franco-chinoise. Parce que, finalement, ce qui compte, c’est d’essayer, de s’améliorer, et surtout, de partager ces moments avec ceux qu’on aime ; même s’ils insistent pour dire « wo si » quand vous dites « wo shi ».
Si vous avez grandi en France, vous connaissez probablement bien le rituel du repas : on commence par l’entrée, puis vient le plat principal, et enfin, on termine en beauté avec un dessert. En Chine, ce concept très structuré du repas ne fait pas vraiment partie de la culture. Ici, tout est servi en même temps, et tout le monde se sert de tout à sa guise.
Prenons une anecdote typique : vous décidez de faire découvrir à vos beaux-parents chinois un restaurant de buffet à volonté, un classique des sorties en famille. Alors que vous les regardez choisir leur nourriture, c’est un peu comme si vous assistiez à la création d’une œuvre d’art… très originale. Imaginez une assiette où un beau morceau de viande côtoie un peu de fromage, et, pour couronner le tout, une belle part de gâteau au chocolat. Oui, tout cela dans la même assiette ! Pas de frontière culinaire, pas de ségrégation des saveurs : tout est là, prêt à être dégusté en un seul festin hétéroclite.
Une fois la première assiette terminée, ils repartent pour une nouvelle ronde, recomposant une symphonie d’ingrédients où un sushi peut parfaitement rencontrer des fruits frais et d’une boule de glace.
Il faut comprendre que, dans la culture chinoise, le repas est une occasion de partager et de goûter un peu de tout. Les plats sont souvent placés au centre de la table, et chacun se sert au gré de ses envies. La notion d’entrées, de plats principaux, et de desserts, si chère à la gastronomie française, est tout simplement inexistante. Ce qui compte, c’est de se régaler et de profiter du moment ensemble, sans se soucier de l’ordre ou de la logique des choses.
Au fond, ces repas tout-en-un sont un excellent reflet de la philosophie chinoise de la vie : pourquoi choisir quand on peut tout avoir ?
Quand on parle de différences culturelles, le rythme de vie est certainement l’un des points les plus marquants entre la France et la Chine. Si vous êtes habitué à vous lever tranquillement à 7 ou 8 heures, à prendre votre café et à démarrer la journée en douceur, la famille chinoise (surtout l’ancienne génération) va vous faire découvrir un tout autre monde. Ici, les journées commencent (très) tôt. Et quand je dis tôt, je parle de 5 heures du matin !
Oui, en Chine, se lever à l’aube est presque une norme, surtout pour la génération de nos beaux-parents. Et ce n’est pas tout : ils déjeunent vers 10 heures, dînent à 17 heures et se couchent tôt. Alors, si vous pensiez pouvoir savourer votre dîner tranquillement vers 20 heures, préparez-vous à quelques négociations pour synchroniser vos montres biologiques.
Au début, ces différences de rythme peuvent créer des situations assez cocasses. Votre belle-mère s’attend à ce que tout le monde soit à table à 17 heures tapantes. Mais comment expliquer que, chez vous, à cette heure-là, les enfants sortent tout juste de l’école et que vous êtes encore au bureau ou en train de finir vos courses ?
En Chine, manger tôt permet de sortir marcher un peu après le repas, se coucher tôt et d’avoir une longue nuit de sommeil réparateur, surtout quand on commence la journée avant le lever du soleil. C’est une routine bien rodée qui a ses mérites… à condition d’y être habitué !
Et il y a aussi le défi de la sieste de l’après-midi. Tandis que vous êtes en plein télé-travail, votre belle-famille, fidèle à son rythme, décide de s’accorder une petite sieste à 14 heures. Et vous vous retrouvez à devoir chuchoter dans votre propre maison. C’est une véritable danse culturelle où chacun essaie de trouver sa place et son timing.
Alors, comment fait-on pour concilier ces deux rythmes si différents sous le même toit ? La clé est de trouver un équilibre, d’accepter les compromis. Chaque petite adaptation devient un moyen de mieux se comprendre et de vivre ensemble.
Pour beaucoup de Français, la campagne représente un havre de paix, loin du bruit et de l’agitation de la ville. Mais si vous avez des beaux-parents chinois habitués à la vie citadine effervescente des grandes métropoles, préparez-vous à des réactions… contrastées. Car pour eux, la tranquillité de la campagne française peut très vite se transformer en ennui mortel.
En Chine, la vie se déroule souvent au rythme des marchés animés, des rues toujours vivantes à toute heure du jour et de la nuit. À leur arrivée dans la campagne française, ils découvrent des rues vides, des magasins qui ferment à midi et, horreur suprême, des voisins que l’on ne voit presque jamais. Ce silence soudain est pour eux un choc culturel en soi. En quelques jours, ils passent de « Quel bel endroit calme ! » à « Mais que peut-on bien faire ici toute la journée ? »
Et comme les familles chinoises sont pleines de ressources et détestent rester inactives, elles commencent à chercher des moyens de « s’occuper ». C’est là que les choses deviennent vraiment intéressantes. Quand l’ennui pointe le bout de son nez, vos beaux-parents vont vouloir vous aider, et dans leur esprit, cela signifie souvent se lancer dans des missions qu’ils jugent utiles… mais qui ne le sont pas forcément pour vous.
Vous les trouverez peut-être un jour en train de redécorer votre jardin à leur manière, plantant des fleurs et des légumes sans vraiment vous demander votre avis.
Ces initiatives ne sont pas toujours bien reçues, mais elles viennent d’une volonté sincère de se rendre utiles et de participer à la vie de famille. Et il faut admettre qu’il y a quelque chose de touchant dans cette manière de vouloir combler l’ennui par l’action.
Avant leur arrivée, réfléchissez à des activités qui correspondent mieux à leurs envies de mouvement. Une sortie au marché local (où il y a enfin du monde !), une visite à la ville la plus proche, ou même des randonnées peuvent aider à combler ce besoin d’activité. Et puis, qui sait ? Peut-être qu’en leur montrant les charmes de la campagne, ils finiront par apprécier cette sérénité… même si ce n’est qu’en petites doses.
Ah, la douche. Un geste quotidien si banal et pourtant, si révélateur des différences culturelles ! En France, beaucoup aiment commencer la journée par une douche revigorante. C’est une façon de se réveiller doucement, de se préparer à affronter la journée et, accessoirement, de ne pas arriver au travail avec les cheveux ébouriffés. Mais dans une famille chinoise, la douche est tout un autre rituel, généralement réservé… au soir !
En Chine, prendre sa douche le soir est presque une règle d’or, et cela a même un dicton : 洗洗睡吧 (Xǐ xǐ shuì ba), qui signifie littéralement « se laver et aller se coucher ». L’idée est de se débarrasser de la poussière et de la fatigue accumulées pendant la journée, pour ensuite se glisser dans un lit propre et passer une nuit paisible. Pour eux, prendre une douche le matin est presque inconcevable : pourquoi se laverait-on le matin alors qu’on s’est déjà lavé avant de dormir ?
Quand vos beaux-parents vous voient sous la douche à 7 heures du matin, ne soyez pas surpris de les voir froncer les sourcils ou même de vous poser la question qui tue : « Mais… pourquoi tu te douches maintenant ? Tu vas te salir de toute façon pendant la journée ! » Pour eux, c’est un mystère absolu.
Vous pourrez essayer d’expliquer que la douche du matin, c’est pour se réveiller, se sentir frais, prêt à démarrer la journée du bon pied. Mais de leur côté, ils pourraient rétorquer que c’est un gâchis d’eau ou que cela peut même être mauvais pour la santé, surtout quand il fait froid. Et c’est là que vous réalisez que ce débat sur la douche est bien plus qu’une simple préférence personnelle : c’est une véritable différence de mentalité et de culture.
Ce genre de petites différences est ce qui rend la vie dans une famille franco-chinoise si amusante et enrichissante. Ce ne sont pas seulement des habitudes, mais des fenêtres ouvertes sur deux façons de voir le monde. Et après tout, qu’on prenne sa douche le matin ou le soir, l’essentiel est de se sentir bien dans sa peau… propre, bien sûr !
Ah, l’art de boire de l’eau. Si simple et pourtant si complexe quand il s’agit de mélanger des cultures. En France, rien de plus rafraîchissant qu’un grand verre d’eau bien froide, surtout par une chaude journée d’été. Pour beaucoup, c’est l’essence même de la fraîcheur. Mais en Chine, boire de l’eau froide est considéré comme un acte presque radical, et souvent incompréhensible. Ici, tout tourne autour des boissons chaudes : de l’eau chaude, du thé chaud, du bouillon, vous l’aurez compris, tout ce qui peut réchauffer le corps et l’âme.
Dans une famille franco-chinoise, cette différence de préférence peut rapidement devenir un point de discussion régulier. Imaginez : le matin, vous commencez votre journée avec un bon café noir et un jus d’orange bien frais. Pendant ce temps, vos beaux-parents chinois sont déjà à table avec leur fidèle thermos de thé vert fumant, vous jetant un regard perplexe. Pour eux, boire de l’eau froide, surtout le matin, est presque un sacrilège. Ils vous diront que cela perturbe l’estomac, affaiblit l’énergie, et peut même causer des maux de tête ! Dans leur logique, l’eau chaude « harmonise » le corps et est bien plus bénéfique pour la santé.
Vous les verrez remplir leur thermos d’eau chaude plusieurs fois par jour, vous expliquant avec un grand sourire que « l’eau chaude est la meilleure pour la santé ». Et si vous sortez une bouteille d’eau du frigo, préparez-vous à voir leurs sourcils se lever de surprise.
Et s’ils vous voient frissonner à l’idée de boire de l’eau chaude par 35°C, ils pourraient sourire et dire quelque chose du genre : « Tu sais, c’est comme ça que l’on reste en bonne santé ! » ; un conseil qu’ils vous rappelleront peut-être chaque fois qu’un petit rhume pointera le bout de son nez.
En fin de compte, ces petites différences autour des boissons révèlent des nuances culturelles bien plus profondes. Elles montrent comment chaque culture développe ses propres habitudes et croyances autour de choses aussi simples que l’eau. Et c’est là tout le charme de vivre dans une famille franco-chinoise : apprendre à apprécier ces petites divergences, à en rire, et à savourer ensemble chaque gorgée, qu’elle soit froide ou bien chaude.
Vivre au sein d’une famille franco-chinoise, c’est comme embarquer dans une aventure culturelle riche en découvertes, en rires, et parfois en petits malentendus. C’est une fusion de traditions, de coutumes, et d’habitudes de vie qui, mises ensemble, créent un quotidien unique
Ces petites anecdotes et ces différences de style de vie peuvent parfois être source de défis ou de frustrations, mais elles sont surtout une invitation à ouvrir son esprit et à accepter l’autre avec ses particularités. À travers ces moments partagés, on se rend compte que ce sont justement ces différences qui rendent la vie plus amusante. Et avec un peu de patience, beaucoup d’humour, et une bonne dose de compréhension, on parvient à trouver un équilibre, où chacun peut se sentir à l’aise.
Les chocs culturels deviennent des souvenirs de famille, les petites disputes se transforment en anecdotes drôles à raconter, et les différences deviennent des ponts qui nous rapprochent.
Après tout, vivre entre deux cultures, c’est avant tout découvrir chaque jour un peu plus de l’autre. Et c’est ce qui rend cette expérience aussi précieuse, car ce sont ces petites différences qui, en fin de compte, créent les plus belles histoires.
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