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Vous êtes déjà tombé sur un mot chinois qui vous fait buguer ? Pas parce qu’il est dur à prononcer ou parce que les caractères sont trop compliqués… Mais parce qu’il n’existe pas vraiment en français.
On cherche à le traduire, on essaye avec un mot… deux mots… une phrase entière… et on sent bien que quelque chose nous échappe.
En chinois, il y a des mots comme ça. Des mots chargés d’histoire, de culture, d’émotions subtiles. Ils n’ont pas d’équivalent direct en français, parce que ce ne sont pas juste des mots — ce sont des manières de voir le monde.
On pourrait les appeler des « intraduisibles ». Pas parce qu’ils sont impossibles à comprendre, mais parce qu’ils demandent plus qu’un dictionnaire pour être vraiment saisis.
Ils demandent un contexte. Une anecdote. Une sensation.
Aujourd’hui, je vous en fais découvrir 7. Sept petites merveilles de la langue chinoise, qui résistent à la traduction… mais qui ouvrent une porte vers un autre regard sur la vie.
Vous êtes déjà tombé sur quelqu’un par hasard… mais un hasard qui n’en avait pas vraiment l’air ? Comme si c’était écrit quelque part ?
缘分 (yuánfèn) est l’un des plus beaux et des plus frustrants mots à traduire.
On peut dire « destin », « hasard », « rencontre prédestinée »… mais rien ne colle vraiment. Parce que yuánfèn, c’est un ressenti. Un lien invisible entre deux personnes.
Imaginez un fil rouge, tiré depuis votre naissance, qui vous relie à certaines personnes. Vous ne savez pas quand vous allez les rencontrer. Mais quand ça arrive, quelque chose en vous reconnaît ce moment.
Ce n’est pas forcément une histoire d’amour ! Ça peut être une amitié forte, un collègue qui change votre vie, ou même un inconnu qui vous tend la main au bon moment.
Et le plus fou ? C’est que yuánfèn ne garantit rien. En Chine, on dit souvent :
有缘无分 (yǒu yuán wú fèn) – « On a le lien, mais pas le destin. »
C’est-à-dire : on s’est trouvés… mais on ne restera peut-être pas ensemble. Ce mot vous fait réfléchir à toutes ces rencontres étranges qui ont marqué votre vie.
Si vous vivez ou travaillez avec des Chinois, ce mot-là, vous devez le connaître. Et surtout : le sentir.
面子 se traduit par « face » ou « visage ». Mais attention, ce n’est pas le nez, les yeux, les joues — non. C’est l’image sociale. Le prestige. Le respect qu’on vous accorde (ou pas) dans les yeux des autres.
En France, on parle parfois « d’honneur » ou « de réputation », mais c’est plus flou, moins codé.
En Chine, miànzi, c’est un vrai jeu d’équilibre. Vous pouvez donner de la face, garder la face, perdre la face… et parfois, tout se joue là-dessus, bien plus que sur le contenu.
Un exemple ?
Vous êtes invité à dîner par un ami chinois. Il commande les plats les plus chers du menu, il insiste pour payer. Pourquoi ? Parce que ça lui donne de la face. Il montre qu’il prend soin de vous, qu’il a les moyens. Même si sa carte bleue pleure en silence.
Autre exemple : vous critiquez un collègue devant tout le monde. Résultat ? Il perd la face. Vous venez de casser quelque chose d’important… même si vous aviez techniquement raison.
Ce concept peut sembler bizarre au début, surtout si vous venez d’une culture où « dire les choses franchement » est une valeur. Mais en Chine, préserver la face de l’autre, c’est montrer du respect. Et si vous savez jouer avec miànzi… vous avez déjà un super pouvoir relationnel.
Lire :Faire des affaires en Chine : 9 clés que vous devez connaître absolument
Il y a des tristesses qui ne font pas de bruit. Pas de larmes, pas de cris… juste un petit serrement discret, un goût un peu amer dans le cœur.
C’est ça, 心酸. Littéralement, ce mot est composé de 心 (xīn, cœur) et 酸 (suān, acide). Donc : « acide du cœur ». Mais bien sûr, ce n’est pas une histoire de gastrite. C’est une émotion. Une douleur silencieuse.
心酸, c’est ce que vous ressentez quand :
– vous voyez vos parents vieillir, en silence, pendant que vous êtes loin ;
– vous lisez un vieux message d’un ami que vous avez perdu de vue ;
– vous rentrez tard, fatigué, et que personne ne vous attend.
Ce n’est pas de la tristesse pure, ni de la colère, ni du regret. C’est un mélange. Quelque chose entre la tendresse, la nostalgie… et cette petite douleur douce, presque belle, qu’on ne peut pas expliquer.
Et le plus beau ?
Quand quelqu’un vous dit 我有点心酸 (wǒ yǒudiǎn xīnsuān – j’ai un peu le cœur acide), il ne se plaint pas. Il ne cherche pas à être consolé. Il partage juste un moment de vulnérabilité… avec pudeur.
Si vous avez déjà regardé un drama chinois, vous avez forcément vu une fille faire sājiāo. Petite voix un peu plaintive, tête inclinée, gestes doux, yeux de chaton…
C’est du caprice, oui. Mais version adorable.
Alors, c’est quoi exactement 撒娇 ? On pourrait dire : « faire un câlin en râlant », ou « jouer à la petite fille pour attendrir ». Mais ce serait réducteur. Parce que sājiāo, c’est un art. Un art de la relation.
C’est souvent utilisé dans le couple (souvent par les femmes, mais pas toujours !) pour obtenir quelque chose sans l’imposer. Ce n’est ni manipulateur, ni enfantin — c’est un langage affectif. Un mélange de tendresse, de vulnérabilité volontaire… et de confiance. Oui, confiance ! Parce que pour sājiāo, il faut se sentir en sécurité.
Exemple concret ?
– Lui : « Mais pourquoi tu fais cette tête ? »
– Elle (voix douce et boudeuse) : « Hmmm tu as encore oublié mon dessert… »
– Lui (fond comme un flan) : « Oh pardon pardon, je vais te l’acheter tout de suite ! »
En France, on n’a pas vraiment d’équivalent. Dire “faire un caprice” est trop négatif. Dire “être mignon” est trop vague. Sājiāo, c’est ce petit jeu d’intimité, cette danse de l’affection codée.
Un seul caractère. Une seule syllabe. Et pourtant, 忍, c’est l’un des mots les plus puissants — et les plus lourds — de la langue chinoise.
Littéralement, ce mot est composé de 刃 (rèn, lame) et 心 (xīn, cœur). Donc : une lame… plantée dans le cœur. Mais sans un cri. Sans une plainte.
Rěn, c’est endurer. Endurer la douleur, l’injustice, la fatigue. Sans exploser. Sans se venger. Sans tout lâcher.
C’est quoi, « rěn », dans la vraie vie ?
✅C’est cette maman qui fait 12 heures de boulot par jour pour payer les études de ses enfants.
✅C’est ce grand-père qui a vu des guerres, des famines, des pertes… et qui garde le silence, avec un petit sourire.
✅C’est ce collègue qui se fait humilier en réunion… et qui répond calmement, pour ne pas perdre la face de tout le monde.
Dans la culture chinoise, rěn, ce n’est pas une faiblesse. C’est une force. La force de ne pas réagir tout de suite. De prendre sur soi. D’attendre le bon moment. Et parfois, ça veut aussi dire : choisir la paix plutôt que l’orgueil.
On dit même : 忍一时风平浪静,退一步海阔天空. « Endure un instant, et la tempête s’apaise. Recule d’un pas, et l’horizon s’ouvre. »
Pas facile, hein ? Mais si vous comprenez ce mot-là, vous commencez à comprendre une facette essentielle de la Chine.
Vous avez déjà eu un moment où vous n’aviez rien d’urgent à faire… Mais au lieu de tourner en rond ou de scroller sur votre téléphone, vous étiez juste… bien ?
Le thé était chaud, le soleil doux, les bruits lointains… Ce moment-là, en chinois, s’appelle 清闲.
Littéralement ? 清 (qīng, pur, clair) et 闲 (xián, libre, détendu). Donc : une liberté pure, un repos élégant.
Mais attention ! Qīngxián, ce n’est pas « ne rien faire ». Ce n’est pas être oisif, ni paresseux. C’est un état intérieur : vous êtes disponible, détendu, en paix — et vous l’assumez pleinement.
Et aujourd’hui, à quoi ça ressemble ?
On imagine souvent un vieux monsieur qui regarde les carpes dans un jardin chinois. C’est beau, oui. Mais dans la Chine moderne, ce genre de moment est devenu rare.
Le vrai qīngxián, maintenant, c’est peut-être :
✅S’échapper un peu plus tôt du bureau et marcher lentement dans un parc, casque sur les oreilles ;
✅Boire un café en terrasse le dimanche matin, sans téléphone, juste pour profiter du soleil ;
✅Refuser une sortie pour savourer un livre avec son chat, sans se justifier.
Dans une société où tout va vite, où les villes bourdonnent jour et nuit, être 清闲, c’est un acte presque rebelle.
On cherche de plus en plus à retrouver ce luxe : celui d’avoir du temps, de l’espace, de la clarté mentale.
Et quand quelqu’un vous dit 最近挺清闲的 (zuìjìn tǐng qīngxián de) — « je suis assez tranquille en ce moment » — il ne s’en plaint pas… au contraire. Il en est presque fier.
Parce qu’au fond, 清闲, c’est être libre… sans être perdu.
Vous rentrez chez vous, crevé après une grosse journée. Avant même d’enlever vos chaussures, quelqu’un vous regarde et vous dit : « 辛苦了 »
C’est court. C’est doux. Et ça touche. Mais… ça veut dire quoi exactement ?
-辛 (xīn, pénible, difficile)
-苦 (kǔ, souffrance, amertume)
-了 (le, passé ou changement d’état)
Donc, littéralement : « Tu as eu du mal. Tu t’es donné du mal. » Mais 辛苦了, ce n’est pas se plaindre, ni compatir. C’est voir l’effort de l’autre. C’est le reconnaître.
C’est une phrase qu’on dit à :
✅un collègue qui a bossé dur toute la journée ;
✅un livreur qui vient de monter 5 étages sans ascenseur ;
✅un proche qui a cuisiné pour tout le monde ;
✅un prof à la fin d’un cours 😊
Et vous savez ce qui est beau ? On ne répond pas “merci”. On répond souvent : 不辛苦, « Ce n’était pas dur. » Par modestie. Par pudeur. Par politesse.
Mais dans ce petit échange… il y a du respect. De l’humilité. De la reconnaissance.
Une manière très chinoise de dire : je t’ai vu, même dans l’effort invisible.
Voilà, vous venez de traverser sept mots…
Sept petits éclats de langue qui ne se laissent pas traduire, mais qui disent beaucoup sur ce qu’est le chinois : une langue pleine de nuances, d’émotions retenues, de relations codées, de silences éloquents.
Et ce n’est qu’un début.
Car apprendre le mandarin, ce n’est pas juste retenir des caractères ou réciter des dialogues. C’est aussi apprendre à voir le monde autrement. À sentir ce que cache un mot, à lire entre les lignes, à entendre ce qu’on ne dit pas toujours à voix haute.
Chez Top Chinois, c’est exactement cette approche qu’on aime partager.
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