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En chinois, il y a des mots simples… et puis il y a 孝 (xiào). Car derrière les traits de ce caractère, se cache l’un des piliers les plus profonds de la culture chinoise : la piété filiale.
Si vous avez grandi en France, vous avez sûrement entendu parler du respect des aînés. On vous a peut-être appris à laisser sa place dans le bus, à écouter ses grands-parents ou à ne pas couper la parole aux adultes. Mais en Chine, on va beaucoup plus loin. Ici, on ne parle pas juste de respect. On parle de devoir moral, de loyauté familiale, de gratitude sacrée. On parle de 孝 (xiào), un mot qui traverse les siècles… et qui continue aujourd’hui encore à façonner les choix de vie de millions de personnes.
Confucius disait : « Un jeune homme, dans la maison, doit aimer et respecter ses parents. »
Mais est-ce encore aussi simple aujourd’hui ? Comment être un bon fils ou une bonne fille quand on est enfant unique, qu’on travaille à l’autre bout du pays (ou du monde), et que les parents attendent tout de nous ? Et surtout : peut-on rester fidèle à cette tradition tout en vivant sa propre vie ?
En Chine, tout commence par la famille. Et au cœur de la famille, il y a le respect des parents. Mais attention : pas un petit « merci papa, merci maman » de temps en temps. Ici, on parle d’un vrai code de conduite.
D’ailleurs, regardez bien le caractère 孝. En haut, c’est le vieil homme (老), et en bas, c’est l’enfant (子). Comme si le message était clair : l’enfant porte le parent sur son dos. Pas juste physiquement, mais aussi moralement, financièrement, affectivement. C’est beau, non ? Mais c’est aussi une grande responsabilité.
Dans la pensée de Confucius, la piété filiale est la base de tout. Il n’y a pas d’harmonie sociale sans harmonie familiale. Et il n’y a pas d’harmonie familiale sans enfants respectueux, obéissants, présents. La famille, c’est le petit monde dans lequel chacun apprend sa place, ses devoirs, sa manière de vivre en société.
Traditionnellement, on disait qu’un bon enfant devait :
✅Obéir à ses parents sans discuter (même adulte),
✅S’occuper d’eux quand ils sont malades ou vieux,
✅Et honorer leur mémoire après leur mort, en respectant les rites, en gardant leur nom vivant.
C’était même considéré comme l’acte le plus vertueux. Celui qui n’était pas filiale perdait la face, et parfois même le respect de toute la communauté.
Alors concrètement, comment ça se manifeste, la piété filiale en Chine ? Voici quelques exemples traditionnels :
✅Ne pas contredire ses parents, même si on n’est pas d’accord ;
✅Faire passer leurs besoins avant les siens ;
✅Envoyer de l’argent régulièrement quand on travaille loin ;
✅Revenir pour les grandes fêtes (comme le Nouvel An chinois) ;
✅Et bien sûr, s’occuper d’eux quand ils vieillissent ou tombent malades.
Dans la culture chinoise, manquer de piété filiale, c’est la honte ultime. C’est pourquoi même aujourd’hui, beaucoup de jeunes Chinois se sentent responsables de leurs parents, parfois plus que d’eux-mêmes.
Alors forcément, avec Internet, les études à l’étranger et les envies d’indépendance, cette idée est secouée. Mais elle reste là, profondément ancrée. Même quand on croit s’en être libéré, elle revient.
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Vous allez peut-être me dire : « Mais chez nous aussi, on respecte nos parents ! » Et vous avez raison. En France, comme partout, on aime ses parents, on les appelle, on s’inquiète pour eux, on veut leur faire plaisir.
Mais entre respect des aînés à la française et piété filiale à la chinoise, il y a tout un monde. Un monde de nuances, de valeurs différentes… et de structures sociales qui ne fonctionnent pas du tout de la même manière.
En France, le respect des parents est une valeur morale, mais pas une obligation sacrée. On apprend à dire merci, à ne pas oublier la fête des Mères. Mais une fois adulte, chacun fait sa vie. On choisit son métier, sa ville, son conjoint — parfois même contre l’avis des parents — et vous trouvez ça normal. Ce n’est pas vu comme un manque d’amour.
Et puis, il y a l’État. Les retraites, la sécurité sociale, les aides pour les personnes âgées… tout est pensé pour que les parents n’aient pas besoin de dépendre de leurs enfants. Le système assume une grande partie de la charge.
Résultat : on peut aimer ses parents… sans forcément avoir à s’en occuper au quotidien.
En Chine, c’est une autre histoire. Ici, la solidarité passe d’abord par la famille. Pas d’État providence aussi développé, surtout pour les générations nées avant les réformes. Et donc, ce sont les enfants — souvent un seul enfant — qui doivent assurer.
Envoyer de l’argent, prendre les parents chez soi, appeler régulièrement, respecter leurs choix même si on n’est pas d’accord… Tout ça, c’est normal. Ce n’est pas une option. C’est inscrit dans les mentalités depuis l’enfance.
Être un bon enfant, ce n’est pas juste aimer ses parents. C’est les servir, les protéger, les honorer.
Tout cela reflète une différence plus profonde encore :
✅En Occident, la priorité, c’est l’individu. Chacun est responsable de sa vie.
✅En Chine, la priorité, c’est le groupe. L’individu existe à travers la famille.
Et parfois, ça coince. Quand un jeune Chinois rêve de partir vivre à l’autre bout du monde, mais que ses parents attendent qu’il reste près d’eux… il y a conflit. Un conflit entre modernité et tradition, entre liberté et loyauté.
Mais ce n’est pas une question de qui a raison ou tort. C’est une question de valeurs différentes. Et quand on les comprend mieux, on peut les vivre avec plus de conscience… et peut-être un peu moins de culpabilité.
Imaginez un instant que vous soyez l’unique enfant d’une famille chinoise. Pas de frères, pas de sœurs. Juste vous. Pour porter les espoirs, les rêves, les attentes… et aussi toute la responsabilité de vos parents, aujourd’hui et pour les années à venir.
Bienvenue dans la vie de millions de jeunes Chinois nés après la fin des années 1970, sous la politique de l’enfant unique.
D’un côté, ces enfants ont souvent reçu beaucoup d’amour, d’attention et de moyens. On les appelle même parfois les « petits empereurs » (小皇帝, xiǎo huángdì). Mais ce statut royal a un prix : ils doivent réussir, exceller, rapporter de la fierté à la famille. Et surtout, prendre soin des parents, quoi qu’il arrive.
Pas seulement financièrement. On attend d’eux qu’ils soient présents, obéissants, attentionnés, qu’ils sacrificient une partie de leur liberté si besoin. Et quand les parents vieillissent c’est souvent sur les épaules d’un seul enfant que tout repose.
On parle parfois d’une génération coincée entre deux responsabilités :
✅Elever un enfant (souvent en bas âge),
✅Et en même temps, s’occuper de deux parents vieillissants, voire de quatre grands-parents encore en vie.
C’est ce qu’on appelle la génération sandwich (三明治一代, sānmíngzhì yīdài). Et c’est lourd. Très lourd.
Certains font face à de vrais dilemmes :
❓« Est-ce que je garde ce poste à Shanghai, loin de mes parents malades à Wuhan ? »
❓« Est-ce que j’investis dans ma carrière, ou est-ce que j’utilise mes économies pour payer une meilleure maison de retraite à ma mère ? »
Dans les grandes villes, on voit émerger de nouveaux services pour aider ces enfants uniques débordés : conciergeries familiales, soignants à domicile, applications de suivi santé à distance… Mais malgré tout, la culpabilité reste. Parce que même avec les outils modernes, on ne remplace pas la présence.
Les temps changent. Et forcément, la manière de vivre la piété filiale change elle aussi.
Aujourd’hui, beaucoup de jeunes Chinois — en Chine ou à l’étranger — ne veulent plus suivre aveuglément les décisions de leurs parents, même s’ils les respectent profondément. Ils veulent vivre leurs propres vies, choisir leurs partenaires, leurs métiers, leurs villes… Et parfois, ces choix vont à l’encontre de ce que les parents espéraient.
Alors, est-ce qu’on est moins filiale pour autant ? Pas forcément.
Aujourd’hui, on voit apparaître de nouvelles formes de piété filiale, plus souples, plus humaines :
✅Appeler régulièrement ses parents, même depuis l’étrange
✅Les aider financièrement, sans forcément vivre avec eux ;
✅Les convaincre de venir habiter en ville pour qu’ils soient mieux soignés ;
✅Ou tout simplement : passer du temps avec eux, dès qu’on le peut, en toute sincérité ;
La piété filiale, ce n’est plus forcément obéir. C’est aimer avec responsabilité.
Et cette évolution est saine. Parce que dans une société en pleine mutation, où les jeunes vivent sous pression (logement, travail, enfants…), il faut bien que les traditions s’adaptent.
Bien sûr, les conflits générationnels restent fréquents. Combien de jeunes adultes entendent encore : « Tu ne peux pas faire ça, tu n’est pas filial. »
Mais la vraie question, c’est : peut-on être un bon fils ou une bonne fille sans toujours dire oui ?
De plus en plus, les jeunes répondent : oui, mais avec dialogue. On peut expliquer, argumenter, faire comprendre que le monde a changé. Ce n’est pas facile, mais c’est possible.
Et parfois, ce sont les parents eux-mêmes qui revoient leurs attentes, acceptent de laisser plus d’espace, et découvrent une nouvelle forme de relation avec leurs enfants — plus équilibrée, plus complice.
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La piété filiale, c’est ainsi un lien profond, souvent invisible, mais toujours vivant dans la culture chinoise. Un lien qui peut peser, bien sûr, mais qui est aussi plein d’amour, de gratitude, de respect. Et comme tout lien fort, il évolue, se transforme, s’adapte.
Ce qu’on voit aujourd’hui en Chine, c’est une jeunesse qui cherche un équilibre : entre fidélité aux valeurs de ses parents, et construction de sa propre voie. Entre respect et liberté. Et c’est beau à observer.
Chez Top Chinois, on vous apprend le chinois mandarin, bien sûr. Mais on ne s’arrête pas là. Parce qu’apprendre une langue, ce n’est pas juste apprendre du vocabulaire ou de la grammaire. C’est entrer dans une autre manière de penser, de ressentir, de vivre.
C’est pour ça que nos cours sont toujours ancrés dans la culture chinoise : on parle de fêtes traditionnelles, de symboles, d’expressions, de gestes, de valeurs comme la piété filiale, qui façonnent les relations humaines en Chine.
Et on le fait de façon vivante, ludique, accessible, parce que comprendre une culture, c’est aussi un plaisir — un voyage. Et ce voyage, on le fait avec vous, pas à pas.
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