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Jack Ma 马云 a fondé Alibaba. Mais ce qu’on dit moins, c’est que sa femme, Zhang Ying 张瑛, a été la première à croire en son projet. Elle a quitté son job, investi leurs économies, et tenu bon pendant que lui rêvait d’un empire.
Et elle n’est pas la seule. Derrière bien des géants de la tech chinoise – Tencent, ByteDance, JD.com – se cachent des femmes décisives, souvent absentes des photos officielles… mais très présentes dans les décisions clés.
C’est tout le paradoxe de la Chine moderne :
D’un côté, des lois sur l’égalité professionnelle, des femmes milliardaires (114 en 2024, selon le Hurun Report), des CEO puissantes.
De l’autre, une société où les stéréotypes de genre persistent, où le pouvoir aime les silences et les visages masculins.
Mais ce serait une erreur de croire que les femmes sont en retrait. Elles avancent autrement : par les réseaux, par la gestion émotionnelle, par le timing, par ce qu’on pourrait appeler – sans ironie – la stratégie du thé partagé à la bonne heure.
Cet article ne vous parle pas de figures médiatiques ou de slogans égalitaires. Il décrypte les algorithmes invisibles du pouvoir à la chinoise : ceux où les femmes excellent, parce qu’elles savent lire les règles avant de les contourner.
Un pouvoir qui ne se montre pas… mais qui oriente tout.
Quand on pense au pouvoir en Chine, on imagine souvent des hommes d’un certain âge, cravatés, assis autour d’une table de réunion. C’est oublier que le pouvoir en Chine ne s’exprime pas comme en Occident. Ici, il est feutré, circulaire, encodé — et les femmes en ont compris les ficelles depuis longtemps.
Tradition oblige ? Pas tout à fait.
Le confucianisme, encore très présent dans la culture d’entreprise, valorise la retenue, la loyauté, la discrétion, et la hiérarchie. Les femmes y sont traditionnellement assignées à un rôle « de soutien », souvent dans l’ombre.
Mais dans l’ombre, on voit tout. On entend tout. Et parfois, on pilote mieux.
La jeune génération de femmes chinoises ne rejette pas ces valeurs : elle les réinvente. Être modeste ? Oui, mais comme outil stratégique. Ne pas couper la parole ? Bien sûr — mais pour mieux choisir le moment où l’on prendra toute la place.
Prenez Dong Mingzhu 董明珠, PDG de Gree Electric. Elle est tout sauf invisible : autoritaire, cash, médiatisée… presque à contre-courant des attentes culturelles. Mais attention, rien n’est laissé au hasard.
Son franc-parler est une mise en scène. Elle joue la carte de la « femme de fer » pour masquer des manœuvres plus souples en coulisses, là où se prennent les vraies décisions. Ce n’est pas une rupture avec les codes culturels, c’est une synthèse audacieuse.
Et les hommes dans tout ça ?
Pony Ma 马化腾, fondateur de Tencent est lui aussi est ultra-discret, il évite les interviews, il déteste les démonstrations publiques. Mais cette posture est valorisée chez un homme. On la qualifie de « réserve stratégique ». Chez une femme ? On parlerait souvent de manque d’ambition.
Voilà le cœur du sujet : les codes d’influence sont les mêmes, mais les femmes doivent les maîtriser à la perfection, car elles n’ont pas droit à l’erreur.
En Chine, une entreprise familiale n’est pas qu’une affaire de business — c’est une dynastie miniature. Il y a les fondateurs, les héritiers, les anciens qu’on consulte, les jeunes qu’on forme.
Et souvent, au centre de tout ça, il y a une femme. Pas toujours visible. Mais indispensable.
La gardienne du clan
Dans beaucoup de PME, c’est l’épouse, la sœur ou la belle-mère qui tient les comptes, règle les conflits, recrute les collaborateurs et arbitre les tensions internes. Elle connaît tout le monde. Elle sait qui est fiable, qui ment, qui flirte avec la concurrence.
Elle n’a pas de carte de visite officielle, mais dans les faits, rien ne se fait sans son accord.
C’est ce qu’on appelle la gouvernance par le lien : elle ne dirige pas en frontal, elle tient les fils. Et quand elle parle, tout le monde écoute — parce qu’elle ne parle jamais pour rien.
« Elle ne signe pas les papiers… mais elle décide à qui on les confie. »
Depuis une dizaine d’années, une nouvelle vague de femmes a émergé : les retournées de l’étranger. Diplômées de Stanford, Oxford ou HEC, elles reviennent pour reprendre — ou transformer — l’entreprise familiale. Mais elles ne viennent pas imposer des modèles occidentaux. Elles traduisent.
Le ROI se mesure aussi en paix familiale. Elles parlent le langage des investisseurs… et celui des grands-parents. Ce sont des traductrices culturelles au sens fort : elles relient les générations, les mentalités, les systèmes.
Héritière du promoteur immobilier Country Garden, Yang Huiyan 杨惠妍 est longtemps restée dans l’ombre. Quand elle accède officiellement à la direction, les médias parlent de son père. Pas de ses diplômes. Pas de ses 20 ans de préparation. Pas de son rôle dans l’expansion à l’étranger.
Son autorité est questionnée… alors qu’elle coche toutes les cases. Preuve que le pouvoir féminin dérange plus quand il devient visible.
Elles ne sont pas toujours en haut de l’organigramme. Mais ce sont elles qui font tourner la machine, qui sentent les crises venir avant les autres, qui maintiennent la cohésion.
Dans beaucoup d’entreprises chinoises, ce sont les femmes qui assurent la régulation silencieuse du pouvoir.
On parle souvent de « fonctions support » — RH, finances, gestion administrative, relations internes. Mais en Chine, ces fonctions sont tout sauf secondaires. Ce sont des postes de gouvernance invisible, où l’on observe tout, sans faire de bruit.
Celles qui occupent ces postes :
1)recrutent, écoutent, conseillent avec finesse ;
2)savent qui est sur le point de démissionner, qui mérite une promotion, qui fragilise l’équipe ;
3)connaissent les failles, les tensions, les rapports de force réels (et non ceux affichés en réunion).
Et très souvent… ce sont des femmes.
Selon McKinsey (2023) :
1)65 % des postes RH en Chinesont occupés par des femmes,
2)Mais seulement 8 % d’entre elles accèdent au poste de CEO.
Autrement dit : elles structurent le pouvoir, mais ne sont pas rémunérées pour l’exercer pleinement.
Dans une entreprise chinoise, la performance passe aussi par l’harmonie. Les conflits ne se règlent pas frontalement — ils s’apaisent, se contournent, se dissolvent.
Et ça, c’est souvent le rôle de ces femmes :
1)Elles absorbent les tensions ;
2)Elles lisent les émotions ;
3)Elles réparent les désé
Elles ne sont pas seulement la mémoire de l’entreprise, elles en sont les anticorps. Quand tout va bien, on les oublie. Quand tout commence à craquer, ce sont elles qui recousent.
La « She-Economy » (消费她时代), littéralement « l’ère de la consommation féminine » est bien plus qu’un buzzword marketing : c’est un changement profond dans les rapports de pouvoir économique en Chine.
Derrière ce terme, une réalité :
1)Les femmes ne sont plus seulement des cibles commerciales ;
2)Elles sont les moteurs du marché, les prescriptrices de tendances, les décisionnaires d’achat.
3)Elles consomment, investissent, influencent. Et surtout, elles le font selon leurs propres codes, sur des plateformes façonnées à leur image.
Sur Xiaohongshu 小红书, plus de 80 % des utilisateurs sont des femmes. Mais ce n’est pas juste un Instagram chinois : c’est un incubateur à tendances, où les femmes testent, valident ou enterrent un produit en un week-end.
Si une marque veut percer, elle doit passer par Xiaohongshu. Et si les femmes n’en parlent pas… c’est comme si ça n’existait pas.
Même logique sur WeChat Channels (la section vidéo de WeChat) ou Taobao Live, où des milliers de femmes transforment un live banal en événement commercial — avec des codes bien à elles : proximité, narration, confiance.
Dans les grandes villes comme Shanghai, Pékin ou Shenzhen, se forment des clubs privés d’investisseuses. Pas besoin de levée de fonds tapageuse : ici, la confiance circule mieux que les pitchs.
Pat exemple le cercle HerVest, où des femmes soutiennent d’autres femmes — pas juste par solidarité, mais parce qu’elles comprennent instinctivement le potentiel d’une vision alignée avec les usages réels.
« À Pékin, une recommandation entre femmes vaut dix réunions formelles. »
Ces réseaux sont rapides, informels, efficaces. Ils échappent au modèle hiérarchique classique et fonctionnent en écho : si ça marche pour l’une, ça peut marcher pour les autres.
La She-Economy ne se limite pas à consommer mieux. Elle pose une autre manière de penser le business :
1)Plus connectée à la réalité du terrain ;
2)Plus soucieuse de la cohérence sociale ;
3)Moins tournée vers l’ego du « grand patron », plus vers l’écosystème qu’on construit ensemble.
Ces femmes ne se battent pas pour une chaise autour de la table. Elles redessinent la pièce, choisissent la lumière, et parfois, elles changent carrément l’adresse.
Le pouvoir en Chine n’est pas toujours là où on le croit. Il ne passe pas seulement par un titre sur une carte de visite ou un siège en réunion.
Souvent, il circule ailleurs : dans les groupes WeChat, les silences bien placés, les gestes qui sauvent la face. Et dans cet art de l’influence, les femmes excellent.
En Chine, WeChat est bien plus qu’un réseau social. C’est le bureau, la salle de réunion, le CRM, le canal d’urgence… et l’arène du pouvoir discret.
Celle qui gère le groupe WeChat de l’équipe a un pouvoir concret :
1)Elle décide qui est ajouté — ou exclu (ce qui peut être plus violent qu’un licenciement formel) ;
2)Elle orchestre les moments d’activation ou de silence ;
3)Elle contrôle l’information, le tempo, l’
« Saviez-vous que supprimer quelqu’un d’un groupe WeChat est souvent un signal plus fort qu’un avertissement officiel ? »
Et dans beaucoup d’équipes, ce rôle-là est tenu par une femme. Pas parce qu’elle l’a demandé. Mais parce que tout le monde s’est vite rendu compte qu’elle savait le faire mieux que les autres.
Dans la culture chinoise, la face (mianzi) est sacrée. Dire non trop frontalement ? C’est risquer un blocage. Entrer en conflit ? C’est perdre du crédit — même si on a raison.
Les femmes ont appris à jouer avec ce code. Elles l’utilisent non pas comme une limite, mais comme un outil diplomatique.
Par exemple le patron propose une idée peu réaliste. Plutôt que de dire que ce n’est pas possible, la cadre répondra « Votre idée est brillante. Peut-être que le département X n’est pas encore prêt à l’accompagner… Mais si on l’introduit en deux temps, ça pourrait fonctionner. »
Traduction : Non.
Mais dit comme ça, le patron reste digne, l’idée est écartée, et tout le monde avance.
Ce n’est pas de la soumission, c’est de la stratégie sociale.
Dans les cultures occidentales, l’influence est souvent liée à la prise de parole, à la visibilité.
En Chine, c’est parfois l’inverse : le vrai pouvoir se mesure à la capacité d’orienter sans imposer, de négocier sans confronter.
Et dans cet art-là, les femmes chinoises sont des stratèges accomplies :
1)Elles savent quand parler — et quand se taire ;
2)Quand glisser une idée — et quand laisser croire qu’elle vient de l’autre.
« Elles ne forcent pas la décision. Elles la préparent. »
Lire aussi : Comprendre la face : le secret pour réussir vos affaires en Chine
En Chine, le pouvoir ne se dit pas toujours. Il se devine. Il ne se montre pas frontalement — il se glisse entre les silences, dans les dynamiques d’équipe, dans les choix de mots et de moments.
Pendant qu’on regarde les hommes signer les contrats, donner des interviews ou annoncer des fusions… Ce sont parfois les femmes qui ont écrit le scénario.
Elles n’ont pas forcément le titre, mais elles ont les leviers. Elles comprennent la face, le timing, la logique du lien, là où d’autres n’y voient qu’un rapport de force.
En Chine, on parle des hommes qui prennent les décisions… mais rarement des femmes qui les préparent dès le petit-déjeuner. Et c’est justement cette compréhension fine des codes, des rythmes et des non-dits qui fait toute la différence.
Pour réussir dans les affaires en Chine, il ne suffit pas de parler chinois. Il faut savoir lire ce qui n’est pas dit, décrypter les structures invisibles, sentir qui a vraiment le pouvoir — même sans costume-cravate.
C’est exactement ce qu’on transmet chez Top Chinois.
Que vous soyez entrepreneur, investisseur ou porteur de projet, on vous aide à mieux comprendre la Chine réelle : celle des usages culturels, des réseaux d’influence, des dynamiques parfois floues… mais jamais hasardeuses.
Car apprendre la langue, c’est bien. Mais apprendre le terrain, c’est ce qui fait la différence entre une idée brillante… et un vrai projet qui fonctionne.
Lire aussi : Avant la journée des femmes, place à la Fête des filles en Chine
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